Nuit d'Horreur

Nuit d'Horreur !!!


On y reviendra demain sur une longue liste de films d'Horreur de tout temps et de son évolution.
Effectivement, des "Yeux sans visage" de Fanju à "Psychose", de "La neuvième porte" de Polanski à "Norway of Life", le cinéma de genre horrifique passionne et effraye depuis longtemps de différentes manières.

Attention, flippant !!! 

L’occasion de découvrir un film peu connu du génie espagnol très prolifique dans ce domaine. 

Le film "Darkness" sorti en 2002 est une originalité du genre; le film très sombre, brillamment interprété, monté de manière hollywoodienne, devrait plaire aux amateurs du genre.

Peur du noir, souvenir d'enfance ? Attention dès que la lumière disparaît il rentre dans votre salon ! Le réalisateur de "La secte sans nom" s'amuse avec les codes du genre à nous angoisser pour cette famille en émoi jusqu’à une fin très surprenante. Des tas de plans se retrouvent mélangés dans ce film pour nous amuser et nous surprendre !




Retour de Rodriguez, BD Polar entre effet visuel et noir et blanc (Sin city 2)

Navigant entre cinéma et bande dessinée, c'est naturellement que j'accepte l'invitation pour aller voir ce nouveau Sin city.

Que dire du retour tant attendu de Rodriguez dans l'univers noir et dérangé de Frank Miller ?
Le film est toujours comme le premier volet, d'une sublime beauté kitch et plastique. Eva Green est envoutante au possible dans un rôle taillé sur mesure. L'entrée de sa venue en robe bleu et ses yeux verts lumineux envoûte le spectateur avec une profondeur 3D dans laquelle on voudrait plonger. Et pourtant si y'a bien un film dans lequel je ne voudrais pas vivre malgré les beau yeux d'Eva Green c'est bien dans celui de Sin city. Que de violence ! Dommage que le scénario soit trop centré sur un seul personnage contrairement au premier. Mais visuellement y'a rien à redire...

Parle avec elle

Le festival Lumière prend fin !

Ce dimanche après une longue course (je vous raconterai çà en BD dès que possible) je suis arrivé juste à temps pour monter sur scène avec les autres bénévoles. C'est magique, quel moment incroyable de se retrouver aux côtés de Tavernier, Almodovar, et la gracieuse Marisa Paredes. Un moment fort émouvant où Almodovar remercie les lyonnais pour un accueil dont il avait toujours rêvé.

La soirée s'est conclue par le film "Tout sur ma mère" avant d'aller fêter çà dignement sur le village de nuit du festival !

Tout sur ma mère !

Des paroles fracassantes, des actrices bouleversantes, pour des images sublimes, bref du grand, du très grand Almodovar.
Comme le réalisateur a tenu lui-même à le signaler, le film est une dédicace à Bette Davis, Gena Rowlands, Romy Schneider, et sa propre mère, ainsi qu'a toutes les actrices qui jouent le rôle d'actrice au cinéma.
Prix de la mise en scène à Cannes, 7 Goya espagnols, Oscar et César du meilleur film étranger, "Tout sur ma mère" a été un film récompensé à travers le monde entier. 

Le film qui commence très fort, est finalement ce que le jeune fils rêve de sa mère quand il décide d'écrire sur elle. "Tout sur ma mère" est-il donc ce livre ? Ce mélodrame, fait avec une pointe d'humour, au casting de rêve, tourné à la fois comme une pièce de théâtre et un road-movie, ce qui en fait un film unique en son genre. 





Parle avec elle 

Film phare sorti en 2002, à la narration incroyable, "Parle avec elle" est un des film les plus marquants de ce début du nouveau millénaire. Entre folie et  réalisme, absurde et fantaisie.
Le film est à la fois scandaleux et dérangeant.
Il faut croire, comme dans le film "Les amants du nouveau monde", que le cinéma espagnol aime les narration, avec des inter-titres, mais surtout des sauts dans le temps. Et des visions différentes de chaque chose selon les personnages. 
Ce film générationnel montre un genre très proche des films sortis en début des années 2000. Avec un côté moderne et une narration justement originale.
 Le film se danse avec Pina Bausch, et est rythmé par une superbe bande son.
À savoir, le film a gagné le prix de l'Oscar du meilleur scénario, sans pour autant être un film Américain, ce qui est exceptionnel. 




COLUCHE : TCHAO ! JE NE SUIS PAS UN PANTIN !!!

COLUCHE 

La vedette préférée des Français aura droit à un hommage cinématographique au travers de 4 films Français choisis pour le festival Lumière de Lyon ! Un festival pour tous ! Et moi en tant que bénévole au festival, c'est avec joie que je donne un coup de main pour que dure encore longtemps des manifestations sur ce thème qui est pour moi une deuxième vie. Et je vous invite à venir en tant que visiteur, y découvrir le village de jour, les films... Je vous assure que "les nuits sont longues" car on ne dort pas, mais on s'amuse avec une ambiance géniale. On a vu Faye Dunaway les larmes aux yeux nous dire qu'elle était au plus grand festival cinématographique du monde. Que demander de mieux. 

Sachez; Info de dernière minute, après une interview d'Hyppolite Giradot aujourd'hui, c'est l'incroyable acteur Américain Keane Reeves qui était là, sisi, l'acteur du cultisme "Matrix" était à Lyon !!!





  À propos de Coluche revenons à nos moutons.

 On regrettera peut être "L'aile ou la cuisse" et "Deux moins le quart avant Jésus Christ", ses deux plus gros succès absents du palmarès, mais régulièrement rediffusés à la télévision. Il n'en est pas moins que les films sélectionnés comme "Banzaï", sans doute un des plus drôles, la comédie dramatique "La femme de mon pote", " Le fou de guerre", ou encore son film le plus grave qui lui a valu le césar du meilleur acteur, et éloge du public et critique, "Tchao Pantin" 


Je travaille en ce moment sur un article complet sur le cinéma Français des années 80 et particulièrement sur ses influences de la série noire. Tchao pantin de Claude Berry en est un des plus représentatifs de ce mouvement. Influencé par ce que les Américains ont appelé "le cinéma du look", terme lancé par le critique Français né en Bulgarie Raphael Bassan. Mouvement crée par Jean-Jacques Beinex avec "Diva" puis suivie de Leo Carax, "Mauvais sang" et Luc Besson, "Subway".
C'est ce coup de gueule sur cette société qui se détériore, les années riches, le début de la crise, l'arrivée des drogues dures qui se propagent, la banalisation de la création des quartiers à HLM...

Claude Berry adapte un livre d'Alain Page qui a déjà eu du succès en écrivant le scénario du film "La piscine" de Jacques Deray. Berry avait déjà travaillé avec Coluche, d'abord le film "Les pistonnés" puis dans "Le maître d'école". À cette époque Coluche est en pleine dépression, il boit beaucoup. Il se croit coupable de la mort de son ami Patrick Deweare dont il a séduit la compagne. La scène de la gifle fut réelle : Richard Anconina insista pour que Coluche lui donne une vrai baffe. Coluche refusa il n'osait pas le frapper et puis à force d'insister... 

Bref un film très sombre. Typique des années 80, une bande son rock underground. Film sur la dépression, l'alcool et les insomnies. Seul reproche; c'est l'idée de voir comme une adaptation d"une sorte de Taxi Driver Franchouillard. Le film doit beaucoup à ses deux comédiens principaux. Ainsi qu'à Agnès Soral dans le rôle d'une punk, la fille perdue dont Coluche se retrouve séduit. Un film sans espoir, sans happy-end. Une série noire bien ficelée avec monotonie comme on en fait plus. De quoi pousser un cri de colère sur cette société et nos malheurs bien souvent trop embellis au cinéma.  


La bande son a beaucoup marqué aussi, c'est cette période ou tous se cherchent, et les genres se mélangent: rock classique et mélancolie dans cette chanson "Quand les nuit sont trop longues".



"La femme de mon pote", film de transition pour Coluche, dans cette comédie dramatique, déjà le comédien commence à faire beaucoup moins rire. Bertrand Blier reprend son actrice fétiche Miou-Miou et cette fois l'entoure de Thierry Lhermitte et de Coluche. Le Film doit s'inspirer des faits réels de l'histoire entre Coluche et Patrick Deweare qui s'est suicidé après que Coluche soit parti avec sa compagne. Miou-Miou refuse alors de jouer le rôle, trop dur pour elle de se souvenir de Patrick Deweare. C'est finalement Isabelle Hupert qui tiendra le rôle. Un film de Blier choc, provocant comme à son habitude. À redécouvrir sur grand écran.

Jean-Pierre Jeunet au Festival lumière

Monsieur Jeunet !

Alors qu'il tiendra une Master Class déjà complète au Festival Lumière de Lyon, retour sur une carrière déjantée haute en couleur.
Alors que dans les années 90, le cinéma Français est en crise et manque d'originalité, deux jeunes artistes à l'univers particulier font leur apparition très remarquée dans leurs courts métrages. Leur style photographique filmé avec filtre est reconnaissable entre mille. C'est leur premier court métrage très marquant, "L'évasion", "Le manège", et tourne pendant 1 ans leur troisième court métrage, "Le bunker de la dernière rafale", ainsi que le fabuleux "Foutaise"avec Dominique Pinon.

Toujours avec ce dernier acteur et dans leur style surréaliste, Marc Caro et Jeunet tournent avec l'acteur Jean Claude Dreyfus. Acclamés aux Césars ils remportent celui du premier film et meilleur scénario. C'est Dreyfus étonnant que l'ont retrouve pour ce film jouissif aux effets visuels très en avance sur leur temps. Un humour burlesque un petit bijoux à voir ou revoir avec attention pour les moindres détails.


On dit souvent des Français qu'ils ne sont pas fort pour les films de genre et particulièrement pour le fantastique et la science fiction, pourtant créées au cinéma par Gorges Méliès. Ici Marc Caro et Jeunet nous prouvent le contraire au top de leur créativité. Sachez-le ! Ici tout est nouveau, avec le maître des effets spéciaux Pitof, ils vont créer de nouveaux logiciels et pousser le numérique dans le film; une première. Le film est un succès mondialement reconnu. Sans doute leur film le plus étrange mais le plus réussi. À la fois un conte sur l'enfance et un plaisir visuel. La musique de Angelo Badalamanti, angoissante et hypnotique, nous transporte dans cet autre univers.



Fort du succès de la cité des enfants perdus, Jeunet se sépare de Marc Caro et part aux USA suite à la démission de Danny Boyle pour le projet d'une suite de plus à la série Alien. Jeunet fait fort en réunissant toujours les mêmes méthodes si atypiques à son travail. Et reprend son acteur fétiche Dominique Pinon. En ajoutant une pointe d'humour noir à cette série horrifique, le film n'en devient que plus troublant. Un des meilleurs films de la saga, une Sigourney Weaver au mieux de sa forme dans un rôle inquiétant à double personnalité. Cette résurrection était un pari extrêmement risqué tellement les bonnes suites de film sont rares; pari tenu et réussi.


Réutilisation de son court métrage "Foutaise" et autres idées sorties de la boite à carton !

On ne peut parler de Jeunet sans parler de son film aux 8 millons de spectateur en France et bien plus dans le reste du monde.
Que dire d'Amélie Poulain, film dont on a déjà tant parlé. Film qui a fait la folie à sa sortie en salle puis le tour du monde après avoir été critiqué négativement comme film Nièvre à Canne. Il s'agit d'un montage original mais surtout d'un film typiquement générationnel. Du Montmartre de casque d'or à celui d'Amélie, finalement il n'y a qu'un pas. Incroyable de nos jours, comme quoi un film sans violence, sans sexe affiché...Mais à la narration bien menée peut toucher des millions de spectateurs. Une musique alléchante signée Yann Tiersen, le sourire d'une actrice Audrey Tautou digne de la Joconde. Un méconnaissable et incroyable Jamel Debouzze. Un intrigant Mathieu Kassovitz, des seconds rôles extraordinaires tous mis à l'avant avec Dominique Pinon, Isabelle Nanty, le trop rare Rufus, les regrettés Ticky Holgado et Artus de Penguern, la touchante Yolande Moreau, tout ça mené par la narration de l'incroyable André Dussolier. On pourrait même se rendre compte qu'un des clients du café n'est autre que le grand Michel Serrault, sisi. À sa sortie le film enthousiasme et donne à rêver pour une société plus juste. Une génération nouvelle est en train de se créer au début, crié un comme film populiste. Désormais il est souvent montré dans le sens inverse, pourquoi ce retournement de situation ? Est ce dû à son côté carte postale ?
Jeunet avouera que Amélie Poulain, c'est lui-même. 




Spaghetti sauce Western


1964 : Un certain Bob Robertson... au Festival Lumière.

Son nom ne vous dira peut-être rien si je vous parle de Sergio Leone. Et oui il s'agit de Sergio Leone. Et de suite vous pensez au Western Italien aux spaghetti.  Pourtant, d'abord assistant réalisateur pour la nouvelle vague italienne avec, en autres, Vittorio De Sica, il a réalisé trois péplums sans succès dont "Le colosse de Rhode" en 1961.

Alors que les Américains abandonnent le style Western au cinéma, qui est en plein déclin, quelle idée a-t-il de sortir un Western en Italie, c'est sans doute pour cela qu'il se fait appeler Bob Robertson pour américaniser son nom. Et il fait appel à de jeunes acteurs Américains dont un certain Clint Eastwood, et dont il va faire une vedette internationale. Leone lui même ne supportera pas le terme "Western Spaghetti"; il déclara qu'il trouvait ça con comme surnom. Suite au succès, les italiens vont produire plus de 400 westerns avant de frôler l'overdose. On retiendra malgré tout l'incroyable Sergio Leone, mais aussi Corbbuci, Barbonni, Sollima...

La musique de ces Western restent gravés grâce au talentueu compositeur Ennio Morriconne, phare de ce mouvement. Que serait "Le bon la brute et le truand" ou "Il était une fois dans l'ouest" sans Morricone ?


Scène au combien mythologique, au montage et découpage bluffant qui va changer la vision du cinéma de divertissement !

Bien d'autres l'exploiteront à leur manière à Hollywood, notamment Gorges Lucas ou plus actuellement Tarantino. Sergio Leone crée des silhouettes comme s'il avait dessiné ses acteurs pour que tout soit parfait, mis en place au rythme de la musique inoubliable.

DJANGO revenu au gout du jour avec justement Tarantino, le premier film "Django" de Corbbucci se veut être le western le plus violent jamais fait. Longtemps censuré. Crée en 1966, le film connaîtra tout un tas de série, bref des produits dérivés plus au moins fidèles, mais l'acteur Franco Nero, qui ne participe qu'au premier volet (même s'il fait une apparition dans la version de Tarantino), reste la vedette.


Même si pour moi, le meilleur western de Corbucci reste le film noir "Le grand silence" avec Trintignant. Un western unique où le héro s'appelle Silence, et tout se passe sous la neige.
Mais Django reste un western étrange et violent

Après Django, on comprend que Lucky Luke n'est pas loin. C'est aussi pour celà que l'humour apparait, ce qui donne des westerns comiques, dont le duo celebre sera représenté par Bud Spencer et Terence Hill. Acteurs malheureusement tombés dans l'oubli aujourd'hui, ils ont marqué leur époque avec leurs parodies de western loufoque.

La scène de baffe est particulièrement drôle avec ses bruitages volontairement amplifiés !


Michel Legrand au Festival Lumière

Qui n'a jamais chanté les parapluies de Cherbourg sous la douche ? Hein ? 

"Ah bon, pas vous ? ah bon !!! "

MICHEL LEGRAND 


Le compositeur mondialement connu, particulièrement pour ses compositions des films de Jacques Demy "Les parapluies de Cherbourg", "Les demoiselles de Rochefort", "Peau d’âne", et qui est entre autre lauréat de trois Oscar, tiendra une master class à l'Institut Lumière. Heureux seront les très rares privilégiés à avoir réussi à obtenir leur place à temps. Retour donc sur ce compositeur qui à ému et fait pleurer tant de spectateurs à travers le mondes. De quoi plaire aux fabricants de mouchoir.

Mais Michel Legrand, c'est aussi la bande son d'un dessin animé Franco-Belge : Crée par les studios Belvision puis tombé dans l'oubli, finalement ce dessin animée sortie en dvd et redécouvert a permis aux petits et grands de redécouvrir la meilleure adaptation faite de l'univers de Peyo :



Avant tout compositeur de la nouvelles vague pour Agnès Varda et Jean Luc Godard. Jacques Demy lui propose un opéra qui va révolutionner l'idée de la comédie musicale au cinéma. En effet le film sera entièrement chanté. Un film tragique, à chaque fin de couplet il était écrit sur la partition : ici 1er mouchoir, puis second mouchoir... Le film fut d'abord montré à l'Elysée, qui fut pris d'un fou rire, rassurant de savoir que nos élus rient de voir un jeune couple se faire séparer à cause de la guerre. Heureusement le festival de Cannes va voir le film autrement puisque le film gagne alors la palme d'or.

Notez que même Disneyland Paris, dans sa partie studio, a rendu un hommage au film en reconstruisant le décor de la boutique du film avec, accroché, un parapluie, et bien sur vous vous faites arroser !


La chanson de Maxence.
 Le film est un hommage complet à la comédie chantée, avec l'apparition en prime de Gene Kelly.

(Petite note: Contrairement au Hollywood d'aujourd'hui, les films de Truffaut comme de Jacques Demy et la nouvelle vague démontrent le malaise militaire. Pas étonnant que Truffaut défendra un certain Spielberg qui dénoncera les actions militaires américaines dans presque tous ses films.)

La magie de "Peau d’âne" tient à la fois des premiers opéras dessinés de Disney comme du poème de la "Belle et la Bête" de Jean Cocteau. Un film magique haut en couleur qui fait du bien !

Nominé aux Oscars pour les Parapluies, il rêvait d'une carrière à Hollywood; un rêve qui se réalisa.

Il a aussi composé la musique du James Bond "Jamais plus jamais" :


La chanson "Les moulin de mon cœur" lui permet de gagner son premier Oscar :




Bonnie and Clyde

Le lundi 13 octobre, retour sur le film culte qui a bouleversé toute une génération. Il sera le film d'ouverture du festival Lumière 2014. Avec un hommage à Faye Dunaway son actrice principale alias Bonnie. Film qui a inspiré les plus grands artistes comme ici Gainsbourg et BB :





MUD



Ou sur les rives du Mississippi.

Pour moi c'est mon coup de cœur de 2013, le réalisateur du film "Take Shelter", Jeff Nichols, réalise là un chef d'œuvre et pour moi le meilleur film de l’année. J'ai donc naturellement craqué une fois de plus pour acheter le dvd.

J'étais allé voir le film en avant première à l’Institut Lumière: la salle était pleine à craquer, j'ai donc eu de la chance de pouvoir voir le film.

Un prétexte pour parler de la vie des jeunes adolescents qui vivent au bord des rives du Mississippi. Ce Film noir démolissant l'image positive du rêve Américain, ramenant ainsi à la réalité. Rarement un film a su démontrer ce qui ce passe dans la tête d'un gamin de 14 ans. Ce besoin qu'on a de s'évader, le besoin d'aventure, les fugues journalières, ce malaise à ne pas toujours tout comprendre et à devenir adulte petit à petit mais où finalement tout va trop vite. À travers les idées qu'on se fait aussi, Mud n'était-il qu'un rêve finalement ? Est-ce-que les jeunes aimeraient être adultes ? Ont-ils peur de lui ressembler ?  Le personnage de Matthiew McConaughey permet de tourner entre une atmosphère de type policière et western jusque son bouquet final. Le film finissant par un feu d'artifice à grand coup de revolvers. On croyait le cinéma indépendant américain mort. Effectivement après la remonté d'Hollywood depuis les années 90 et ses grands cinéastes comme "Scorcesse" ou "Tarantino" qui tentent d'y survivre en créant et révolutionnant le cinéma à leur manière. Les années 2000 auront plutôt été européennes et asiatiques. Jeff Nichols signe donc un film qui prouve que la créativité des films américains n'est pas morte. Un film détonnant donc, puissant et rebelle. À noter l'incroyable talent de ses deux jeunes bons comédiens: Tye Sheridan n'en est pas à son coup d'essai, il avait déjà tourné avec Terrence Malick dans "The tree of life". En revanche la découverte du jeune Jacob Lofland brut de naturel, ce jeune campagnard a été casté sur place.
Une sorte de Tom Sawyer des temps modernes.  

Voici ma vidéo faite à sa sortie. 


Caricature de l'acteur Matthiew McConaughey.




Jean-Jacques Bernard à la radio Lumière

Pendant toute la durée du festial Lumière vous pourrez retrouver toute les musiques de film, les interviews les actualités...
Grâce à la radio du festival !

Jean-Jacques Bernard, critique, écrivain, auteur du livre "Petit éloge du cinéma" aux éditions folio Gallimard. Il anime depuis 1991 la chaîne CinéCinémaClassic et l'emission Boulevard du Classic. Il est également président du syndicat français de la critique de cinéma. Il participe aussi au festival des rencontres des cinémas d'Aubenas. 

L'année dernière il s'était vu remettre le prix Bernard Chardère qui récompense un critique de cinéma et est décerné lors du festival Lumière.
Cette année le prix sera attribué à la journaliste et critique Danièle Heymann, connue pour sa participation à l’émission "le Masque et la Plume" sur France inter, et comme critique pour des journaux, le Monde, l'Express ou actuellement Marianne. 




Soirée Retour vers le futur !!!

Je suis donc allé voir la trilogie "Retour vers le futur" au cinéma de Brignais, un vrai retour dans le temps !
(ci dessus un décor la DeLorean du film à l'entrée de la salle du cinéma)

La musique a un rôle essentiel, et donc voici l'ouverture par Alan Silvestry, compositeur attitré du metteur en scène Robert Zemeckis :


Petit mot sur Robert Zemeckis :

Souvent critiqué et nommé comme le petit protégé de Steven Spielberg - il sauf dire qui s'agit de la même bande de copains réalisateurs des années 70 et 80, à savoir entre autres Steven Spielbergs, Gorges Lucas, Francis Ford Coppola, Rober Zemeckis, Joe Dante...

Ses premiers films produits avec la fortune de Spielberg sont un echec. Mal à l'aise, il refuse de reproduire son prochain film de peur que tout le monde se moque d'eux et crie au copinage. Cependant, un producteur accepte de produire le film "A la pourssuite du diamant vert". Et le film est un immense succès commercial. Après ça, les deux copains remettent au gout du jour un vieux projet qui jusque là coutait bien trop cher : "Retour vers le futur", on le sait, fut lui aussi un succès phénoménal. Sa notoriété lui permet alors d'être le premiers metteur en scène à pouvoir mélanger les différents univers cartoonesque des divers studios concurrents de Hollywood dans un même film : ce sera "Qui veut la peau de Roger Rabbits ?" dont l'animation est dirigée par Richard Williams, qui devient alors l'un des animateurs les plus respectés à travers le monde. Le côté cartoonesque, il le récupérera dans la comédie noire "La mort vous va si bien", film mal reçu, qui eu du mal à trouver son public. Pourtant très proche de l'univers Burtonien à qui l'on peut reprocher d'avoir piqué pas mal de scènes pour son film "Darck Shadows". Les critiques ne sont toujours pas très tendre avec ce jeune réalisateur certes commercial, mais comme Lucas, indépendant de Hollywood et maître de ses réalisations. Il faudra attendre la sortie du film "Forrest Gump" pour un revirement de situation. C'est son plus grand succès à l'heure d'aujourd'hui. Puis il réalise divers films de genre comme "Contact" avec Jodie Foster, "Apparence" avec Harrisson Ford, un film en hommage à Hitchcock; en effet certains plans sont très Hitchcockien. "Seul au monde", et en 2014, "Flight". Avant de se consacrer davantage à sa passion pour l'animation avec "le Pôle express" ou "le drôle de noel de mister Scrooge".

Contrairement à Steven Spielberg qui a refusé de tourner la suite des "Dents de la mer", Zemeckis répond à la question de Miche Ciment dans son livre "Une renaissance américaine, entretiens avec 30 cinéastes" :
"Qu'est ce qui vous a fait accepter de diriger les deux suites de "Retour vers le futur", alors que votre réussite commerciale vous permettait de choisir des projets différents ? Pensez-vous que le succès puisse être un piège ? :
Je sais que dans certains cas cela peut être terrible. On me propose déjà une suite de Forrest Gump! Voilà ce qui s'est passé. On fait face à une réalité. Le studio vous annonce qu'ils vont tourner une suite avec ou sans vous. Bien que j'eusse écrit le scénario, je n'en avais pas la propriété et j'avais ainsi la possibilité, en dirigeant moi-même, de contrôler cette suite. Je me suis assis à mon bureau, j'ai réfléchi aux potentialités de sujet qui m'ont vraiment fasciné. J'avais une occasion qui ne se représenterait peut-être plus dans ma vie, de tourner un nouveau film sur les voyages dans le temps et les paradoxes temporels, qui ferait retour sur le premier d'un autre point de vue. Cette idée m'a soudain excité et je me suis dit que le studio ne comprendrait peut-être pas ce que je voulais faire, mais que je le tenterai. Mieux encore, je leur ai dit que ce n'était pas une suite que je voulais réaliser, mais deux !"
Entretient avec Robert Zemeckis à Venise le 2 septembre 1994 par Michel Ciment dans son livre "Une renaissance Américaine entretiens avec 30 cinéastes" chez nouveau monde édition.

La Bande Annonce montre le film et son caractère commercial, la bande annonce originale certes est cependant entièrement conçue comme un slogan publicitaire. De plus on remarquera la marque des chaussures que je ne citerai pas, un sponsor qu'on ne rate pas.


ROCK AND ROLL

Comment ? On ne peut pas parler d'un film des années 80 sans parler rock 'n' roll, tellement cette période le représente au cinéma. Sachez que le film a gagné l'oscar du meilleur montage sonore. Il est vrai que tout est extrêmement bien calculé, bruitage, musique classique avec incrustation de piste musicale pour l’ambiance selon l’époque ou se passe le film... Un vrai opéra ?

Pour les fans des années 80, attention j'ai retrouvé les clips d'origine des tubes écrits par le groupe rock The Huey lewis and the news "The power of love". C'était une des chansons les plus vendues au monde à sa sortie. Anecdote : le chanteur du groupe fait une apparition dans le premier film. Une apparition en autodérision, il apparait déguisé, c'est lui qui joue le rôle du maître du jury qui renvoie Mickael J. Fox juste après qu'il ait joué un morceau de sa propre musique !
Dans ce second clip le groupe s'amuse à refaire des scènes du film comme les "Dents de la mer"...

Un peu plus sur le film : le saviez vous ?
Au début, les acteurs auraient dû voyager dans un frigo à remonter le temps pour renforcer l’effet comique sans doute. Mais l'idée d'avoir un objet mobile et plus actuel s'est vite imposé.


L'influence de Tex Avery sur les films de Robert Zemeckis se remarque particulièrement dans "Qui veut la peau de Roger Rabbit ?"en 1988, sachant que film a été tourné entre l'épisode 1 et 2 de la trilogie "Retour vers le futur"!


 
Et dans cette scène toujours de "Qui veut la peau de Roger Rabbit" vous reconnaissez l'acteur ?
Un indice : la coupe de cheveux...


















 
Il s’agit toujours de Christopher Llyod, le Doc, qui se transforme en méchant toon.  
"Un côté Bugs Bunny ?"
"Quoi de neuf Doc' ?"
On ne change pas une recette qui marche, c'est l'idée éternelle du duo comique :
un clown blanc et un auguste.

Les idées folles de Tex Avery sont vraiment reprise dans les deux opus qui suivent, on le voit avec la maison et la voiture du futur, ainsi que le côté western avec le méchant Bad Wolf et les tirs au revolver.
Remarque : C'est Mickael J. Fox lui-même qui joue le rôle de ses enfants dans le film, y compris sa fille, ce qui donne une scène complètement hilarante.
On notera aussi un hommage à son ami de toujours Steven Spielberg avec une affiche 3D du film "Les dents de la mer" numéro 12.
Pour la deuxième partie du film qui se passe à nouveau dans les 60's sachez que toutes les scènes du film ont été rejouées et re-filmées donc, sauf celle ou l'ont voit apparaître le père de Marty, seul acteur à ne pas avoir voulu jouer dans cette suite :

À sa sortie, une fausse pub est sortie disant "Dans le futur, venez acheter nos skate-boards volants!"
Dommage en 2014 on les attend toujours !!!

Vous le reconnaissez l'acteur au centre ?
Il s'agit du jeune  Elijah Wood désormais connu pour le film "le seigneur des anneaux"


La troisième partie est un hommage au côté comique des westerns spaghetti et surtout à Clint Eastwood.

Petit mot sur l'incroyable acteur qu'est Mickael J. Fox, qui à bien failli ne pas jouer dans le film et aurait était remplacé par Eric Stoltz qui avait commencé le tournage, puis fut viré au bout de cinq semaines pour un différent avec le metteur en scène qui jugeait sa composition trop sérieuse.

D’abord connu à la télévision aux USA, il se tourne peu à peu vers le cinéma particulièrement dans la comédie américaine potache "Le secret de mon succès" ou encore "Doc Hollywood". Il découvre alors qu'il est atteint de la très grave maladie de Parkinson à seulement 32 ans.
Ce qui ne l’empêcha pas de jouer dans le superbe film "Outrage" de Brian de Palma, un film poignant et engagé sur la guerre du Vietnam. Puis avec Rob Reiner, un second rôle dans le film "Le président et miss Wide". Il fait une apparition dans l'hilarant "Mars Attack" de Tim Burton, et tiendra pour la dernière fois un premier rôle dans le film "Fantôme contre fantôme" de Peter Jackson. Il jouera encore quelques temps pour la télévision, notamment en créant la série "Sin city". En effet, ça permet à l'acteur de se reposer plus facilement entre chaque scène, qui sont plus courtes, mais il devra y renoncer assez vite, la maladie prenant le dessus. Il continue à faire de très courtes apparitions et surtout à faire du doublage de film d'animation comme dans "Stuart little". Robert Zemeckis, dans une interview, a avoué que sa passion pour l'animation par capture, et surtout proche de la réalité, lui est venue quand il a su qu'il ne pourrait plus tourner avec son ami Mickael J. Fox; il s'est alors demandé "Et si on le recrée numériquement, pourrait-il faire la voix ?".    
Pour les 25 ans de la franchise, Mickael J. Fox affronte sa terrible maladie pour revenir une dernière fois reprendre le rôle qui l'a rendu si célèbre.

Et pour finir, en 2014, L'équipe de Funny or die, avec l'aide de Christopher Llyod, ont crée une série de blagues pour vendre des hoverboards (skate volant).



Almodovar à l'honneur


FLAMENCO

En attendant l'arrivée de Pedro Almodovar, de sa muse Pénélope Cruz mais aussi d'un tas d'autres invités incroyables au Festival Lumière de Lyon !!! Voici la bande annonce ^^


La reine Alien est à Lyon !


On le savait le festival Lumière approche, et une soirée spéciale sur les quatre film "Alien" aura lieu avec plusieurs surprises, dont la venue de Jean Pierre Jeunet, mais déjà une autre invitée sera là !!!




Moi j'ai réservé ma place aujourd'hui; en attendant :